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Chairs mortes
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18 août 2005

Une femme coréenne...vraiment ?

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Les hommes expulsent. Les femmes tentent de retenir.

La maîtresse demande à son amant de lui cracher au visage. L’adolescent s’excuse de s’être répandu trop vite. Les femmes viennent prendre leur plaisir. L’épouse tente de trouver du plaisir de ses mains – son mari de côté – audacieuse scène. La maîtresse, par deux fois, se donne du plaisir en se remuant au creux des fesses de son amant.

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L’épouse vient prendre son plaisir sur le sexe de l’adolescent. Les plaisirs se succèdent. La femme qui tient à son plaisir ne peut que le rechercher après coup.

Les hommes boivent et régurgitent. Le père vomit du sang. Voilà le fils éclaboussé. Voilà la bru qui éponge.

Scène hallucinante, d’un seul tenant. Le coursier alcoolique, porte l’enfant sous le bras. Il monte les marches d’un immeuble en chantier. Caméra à l’épaule. Le coursier se lamente. L’enfant demande – dites monsieur vous n’allez pas me jeter dites. Sans ménager de pause, le coursier jette l’enfant du haut d’une terrasse. Le spectateur tressaille. Un seul tenant – le temps d’imaginer, l’espoir d’une pause. Le coursier se met à genoux et tel un enfant invoque la mère.

Scène de début du film. L’avocat s’arrête sur un pont. Un cadavre au milieu de la chaussée. Il le jette du pont, avec dégoût. Un cadavre de chien.

L’expulsion du fœtus. La maîtresse avorte. On ne la voit que convalescente. Sans matière. La lumière jaunâtre.

La femme fait le poirier. Retenir une matière improbable. Son marri lui fait peu l’amour. Elle est prétendue stérile.

Insatisfaite, elle danse. Se frotte aux objets. S’allonge. Se replie. Se déploie.

Les hommes tombent. L’avocat tombe dans la fosse commune. Le coursier tombe et glisse de sa moto. Les hommes boivent, crachent et tombent. Les femmes boivent aussi. Mais tentent de retenir. D’accueillir.

Quand l’épouse expulse – elle vomit. Le cadavre du fils.

Destin de la femme coréenne en charge désormais de sa propre liberté – dit la critique. Perdition des hommes – renvoyés au passé dit la même critique. L’homme pilier en ses tremblements.

Une femme coréenne – vraiment ?

L’époux confie avoir eu envie de prendre violemment une infirmière après que son père l’ait recouvert du sang vomi. Le bientôt mort qui expulse du sang. La maîtresse qui expulse de la vie sous forme de sang. Les voilà baisant violemment dans une fuite que savent s’aménager les amants. Cracher. Liquide perdu. En suspension, hors de toute matrice.

L’accident survient alors que la maîtresse fait une fellation à son amant. Liquide perdu, perte de contrôle. La semence hors la vie qui annonce la mort.

La femme – dans une scène finale certes un peu lourde – éconduit son mari. Se sachant père – ce n’est pas son enfant, mais il veux faire au mieux, comme il dit, et le fils mort n’était pas de semence - il souhaite faire de son mieux. Elle le repousse.

Une femme coréenne – vraiment ?

Les femmes viennent chercher leur plaisir, s’appuient. S’appuient contre un mur, un banquette, s’appuient sur un balai, appuient leur sexe sur des hommes perdus. Le mari frappe aux portes, voit son appartement dévasté, frappe d’impuissance la femme. L’adolescent frappe ses poings contre du verre – portes, miroirs. Le sang sur les poings – le sang sur les mains, le sang des impossibles procès contre les tortionnaires du passé. L’avocat prétend escamoter les traces de l’accident. Il y a cadavre au terme. Comme il y a toujours cadavres dans les fosses.

L’adolescent a le poing bandé. Eclats d’un miroir. Le mari tord la main de la femme. Elle aura la main bandée.

Une femme coréenne – vraiment ?

Les hommes prétendent faire de leur mieux.

Un homme coréen ? Vraiment ?

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